Poésie : Le Pensoir et le Plumot ( Les Moyens du Bord )
Z O O M
Sur le visage en plein rire,
dans ces terres
Où l'on ne se nourrit guère que de riz,
Le rire
reste comme l'essentiel...
Rhizome nourricier plongeant ses racines et élançant
Non, pas de ruines mais des réserves de souvenirs
irrigués...
Il ne faut pas trahir la source...
La zone doit rester pure pour transmettre encore
la saveur du rire !
Chahla Mehri
Photo : Rizière en Chine
Le Blues est né...
On les fouette pour du coton
ILs chantent l'espoir et c'est souvent comme ça
Bien sûr ils sont noirs
Les femmes sont " opulées "
Drôle de nature !
Le Ku Klux Klan les brûle à vif
Qu'est-ce qu'on mérite ?
Le Blues est né dans la décadence
Il fallait bien là des choses positives !
Ben pleure son enfant
C'est sûr le Blues est né !
A quoi de quoi ?
Le train qui prend les tonnes de coton
Vient comme distiller le Rythme.
Le Blues est né
Colette donne le temps d'une chanson
Bientôt la Sécession va se
faire
Le Blues est né
Colette chante dans le rythme
Dur travail du coton
Et l'esclavage...
Elle donne sa voix !
Et les corps
travaillent
Le Blues est
né
Les noirs qui n'aimaient pas les racistes
Les appelaient " Culs blancs "
Tant ils étaient durs
Colette chante, les autres prennent la mesure
Et c'est beau malgré
tout
Le Blues est
né
mais les blancs pacifiques
Organisaient la guerre civique
Contre ce travail sans
loi
Le Blues est
né
Et blancs et noirs iront mourir pour la Liberté
Youcef
Djouahra