Les poétes du CLA - François Minjard
NOSTALGIE
Il est vraiment passé le temps des frénésies,
Le temps des envolées et le temps des délices
Ne reste en souvenir que le temps des caprices
Associé pour le moins au printemps des soucis.
Doit-on s'en réjouir ou bien le regretter ?
nul ne dira jamais, dans la détresse extrême
Ce qui plus que l'amour peut nous désespérer
Comme un café amer qui manquerait de crème,
Comme un après-midi où manquerait le thé,
Comme un été brûlant dans sa chaleur extrême,
Comme un hiver glacé ou le vent se déchaîne,
Comme une forêt magique où manqueraient les fées,
Comme un amour perdu à jamais disparu,
Comme un peintre éperdu muet devant sa toile...
Alors pour rebondir il ne resterait plus
Que la lumière bénie qui tombe des étoiles
Que l'espoir convaincu que notre moi dévoile,
Que la faible lueur qui nous est dévolue
Comme les idées noires qu'on découvre au réveil
Comme des idées folles flottant devant la porte,
Comme des idées neuves et que le vent emporte
Pour éviter bien sûr qu'elles se sèchent au soleil.
Poésie en Stéphanie - 2008